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Qui donc est Adrien, cet enfant trop fin, trop blond, qui préfère la compagnie des animaux de la forêt à celle des petits paysans de son village ? A la charnière de deux mondes, celui de l'Ancien Régime et celui de la Révolution, dans une Savoie encore sarde mais prête à épouser les rêves de liberté venus de France, il grandit à Viry, entre la ferme familiale perpétuellement menacée par les caprices du ciel, les impôts et les loups, et la bibliothèque du château que lui ouvre le Comte, acquis aux idées nouvelles du Siècle des lumières. A vingt ans, au grand chagrin de la douce Clémence, il choisit la France, la Révolution, Bonaparte, abandonne la terre pour la guerre, et s'en va vivre un destin héroïque à l'ombre de Napoléon, de bataille en bataille. Même simple soldat, il se distingue parmi ses compagnons d'armes, qui l'épinglent d'un surnom : l'Aristo. Des années se passent, des années de misère et de gloire, de blessures et d'amitié, d'aventures et d'amours chaque fois sacrifiées, avant qu'il touche au port et s'inscrive enfin dans la lignée de ses ancêtres. Pour Adrien, le temps du bonheur est venu, son mariage très romanesque aux allures de conte de fées réconcilie à jamais le paysan et l'aristocrate.

Née de père et mère inconnus. Telle est l'origine d'Élise l'enfant trouvée de la montagne, sa vie, son chemin de croix, sa destinée... Pourtant elle reviendra sur les mystères de sa naissance, réussira à " enfanter " de son père et connaîtra un lumineux destin. Un conte de fées où Cendrillon devient princesse.

Sous le règne de Charlemagne, à la fin du VIIIe siècle, la guerre entre Francs et Saxons, chrétiens et «païens » bat son plein. Vaincus après de rudes combats, Harthumar et ses compagnons saxons sont baptisés de force et offerts comme esclaves à un comte chrétien pour défricher une route à travers la forêt. Ermengarde, la fille du comte fermier, est intriguée et attiré par la beauté et la stature du jeune prisonnier. Bientôt, un amour profond lie les deux jeunes gens...

Le roman d'une institutrice. De l'Ecole Normale considérée comme la voie du salut.

L'histoire qui nous est contée dans ce livre est bien celle d'une misère noire avec son lot de tristesse et sa charge de déceptions amères... Puisqu'il faut bien, quand on est seule comme Maria pour élever ses deux filles, " gagner son pain à la sueur de son front ". En véritable mère-courage, Maria repasse le linge du " Beau Monde " de la ville voisine. Mais très tôt la voilà contrainte de mettre ses deux filles à l'usine. A l'usine d'horlogerie où les Savoyards s'embauchent massivement, quittant une terre ingrate qui n'arrive plus à les nourrir. La première y mourra, tandis que la seconde, refusant le lot commun, se révoltera. Car voici la Belle Epoque, qui accuse encore le contraste entre ceux qui s'enrichissent du développement de l'activité horlogère et les ouvriers qui ont bien de la peine à survivre. En ce début du XXe siècle, la misère appelle la révolte : grèves, manifestations, défilés et création de syndicats se succèdent depuis 1900, jusqu'aux événements tragiques de 1904 où les patrons tirent sur la foule. C'est la grande grève de Cluses qui eut un retentissement majeur dans toute la France et même dans toute l'Europe. Tout ce monde va être englouti par le grand désastre d'août 1914. De ce bain de sang sortira un monde nouveau " où rien ne sera plus jamais comme avant ". Alors, peut-être, le destin se montrera-t-il plus clément pour Laura, arrière-petite-fille d'Amélia, petite-fille de Maria, qui se jette à corps perdu dans les études pour devenir institutrice...