Originaire de Lyon mais devenu Savoyard d'adoption, l'auteur s'attache, dans ce roman, à nous faire découvrir l'histoire de sa profession de ramoneur. Un récit empreint de réalisme et combien attachant qui retient le lecteur tout au long des migrations hivernales de jeunes enfants des montagnes savoyardes, de la fin du 19ème siècle.
En 1838, un dénombrement des professions exercées par les émigrants savoyards faisait état de 22 655 passeports délivrés par les autorités. Il y avait médecins, avocats, professeurs, colporteurs en tous genres, ouvriers, journaliers, décrotteurs, etc. Seuls 400 ramoneurs s'expatriaient chaque année. Pourtant l'histoire n'a retenu de cette minorité que le nom qu'elle a donné à l'ensemble des savoyards.
La présence d'enfants d'une dizaine d'années, à la figure rosée, naïve et barbouillée de suie, déguenillés, d'un maintien modeste mais pourvus de solides qualités de travailleur, leur ouvraient les portes. Cette image attendrissante et sympathique a marqué l'esprit des français plus que nulle autre profession...